Mardi 3 novembre 15h00, Willkommen in München.
Posés devant la carlingue d’un « avion bar » installée sur le parvis géant à l’extérieur de l’aéroport, nous dégoupillons notre première bière sur le sol munichois.
Sly est arrivé quelques minutes après nous et vient compléter la fine fleur des Oldbrothers au (presque) complet. Sont présents, l’administrateur dit « Huggy les bons tuyaux » ou le G.O., Reno el traductor désigné responsable de la cagnotte, Crapou le DJ (ouille ouille ouille, gratte moi les couilles), Destroy le MVP de la ronfle, Gégé le gascon et Floï pour vous servir.
Eh oui presqu’au complet car nous voilà à nouveau touché par le syndrome de « l’absent de la dernière minute ». Encore une fois, un Oldbrothers n’a pas réussi à passer l’épreuve dite de « la salle d’embarquement ». Dolu est resté à quai comme Destroy l’an passé… La première bière est pour toi vieux!!!
Quelques amis Kgbistes (une cagette de binouzes coincée sous le bras), des Pessacais et le célèbre « fils du Bédouin » (abandonné par ses acolytes qui ont préféré à la froidure allemande, la chaleur de la Martinique) donnent une fière allure au groupe qui va se diriger vers l’auberge de jeunesse. En attendant, nous savourons ce godet, détendus du gland avec la ferme intention de profiter comme il se doit de ce périple. Tiens, si on reprenait une bière !
18h30, c’est moche un stade posé au milieu de nulle part !
Nous nous retrouvons comme des cons devant une « baraque à saucisses » à proximité de l’Allianz Arena, en train d’essayer de boire un vin chaud qui annonce à coup sûr une nuit de chiasse pour celui qui osera le finir. Le moral est au plus bas !!!
Un petit retour en arrière s’impose. Après avoir rejoint le reste du groupe Ultramarines sur la Marienplatz une heure plus tôt, nous avons pris tous ensemble le métro direction le stade. C’est bon de retrouver à ce moment là toute la famille Ultra groupée, en marche vers l’exploit et d’entendre résonner les chants des bordelais… Mais comme des bleus bites nous voilà maintenant les mains vides sans rien à se mettre dans le gosier, si ce n’est cette piquette brûlante.
Pourtant, il fallait bien s’en douter. Autour de cette enceinte ultramoderne dédiée au foot business, posée au milieu de nulle part à l’extérieur de la ville, nous n’avions aucune chance de trouver une auberge accueillante pour siroter un verre ou deux. Et dire que ce scénario risque de devenir notre quotidien dans le futur stade à Bx Lac…
18h45, les Oldbrothers ont de la ressource et ont trouvé… une source !!!
Alors que nous nous résignons à finir ce breuvage à défaut d’autre chose, Sly et le Bédouin partis en éclaireur, nous ont dégoté un petit coin de paradis à quelques encablures de là !!!
Ce soir on joue « Sissi impératrice » au grand théâtre de Munich. Les robes de soirée et les smokings sont de sorties. Dans le grand hall d’entrée, ça sent les parfums de marque… et la sueur des Oldbrothers !
« Discrètement », nous avons franchi la porte d’entrée d’un pas « léger » et évaluons d’un coup d’œil circulaire les possibilités que nous offre ce lieu.
Une analyse rapide de la situation nous amène à rejoindre le bar que… nous squattons. Bien en place, nous nous appliquons à vider méticuleusement le stock de bières qui n’intéresse personne puisque ces dames et ces messieurs ne boivent que du Champagne français et du vin blanc moelleux.
Quelques plateaux de tapas plus tard accompagnés d’autant de bières, nous nous dirigeons repus et motivés comme jamais vers le « gros pneu rouge ». Nous grimpons tant bien que mal les centaines de marches (au moins !!!) pour atteindre le sommet du stade.
23h, ça, c’est fait !
Putain que c’est bon. Un bon parcage à bloc, qui ne lâche rien, une équipe qui fait le match parfait, les 8ème sont assurés. Cette soirée restera gravée à jamais dans les mémoires de tous les ultras présents (une de plus !). L’histoire du groupe continue, show must go on…
On inaugure notre nouveau chant : Allez au théâtre, prendre l’apéro, allez au stadio voir gagner Bordeaux, oui c’est ça qui est beau !!!
02h, tremblement de terre à l’auberge de jeunesse.
En franchissant la porte de notre chambre dortoir, nous découvrons qu’un lit est occupé par un inconnu. Cet invité mystère, tel un cachalot échoué sur un banc de sable, gras comme un loukoum et nu comme un ver, nous gratifiera d’un concerto de ronflement en si majeur qui laissera (un instant) sans voix Destroy pourtant expert en la matière !!! Une photo souvenir s’impose mon bon Crapou. Celui que l’on prenait pour un teuton devra supporter nos conneries encore quelques minutes. Au réveil, nous découvrirons qu’il était du Bassin. Allez bon vent, et sans rancune !!!
Mercredi 04 novembre 11h, et le culturel dans tout ça ?
Nous commençons une longue visite guidée de la capitale bavaroise. Une bonne quinzaine d’ultras au départ et autant à l’arrivée 2h30 plus tard. Chapeau les gars !!!
Bon, c’est vrai que notre guide allemande, qui d’ailleurs nous faisait la visite en espagnol, a été plutôt cool. Elle a bien compris que nous n’étions pas des touristes tout à fait comme les autres.
Grâce à un plan de la ville, elle a expliqué en détails le « profil de l’étape » (horaires de passage aux différents monuments, lieu et durée du ravitaillement à mi parcours, emplacement des sprints bonification…). Cela a permis à chacun de faire la visite à son rythme en s’aménageant des pauses bières à la demande. Le bédoin sera désigné maillot jaune, juste devant un gruppetto emmené par El barbudo et Choco.
A la fin de la visite, nous avions bien compris que l’histoire de Munich était intimement liée à celle du National Socialisme et… nous savions également où nous diriger pour manger et boire des coups !!! C’est ce que l’on appelle, joindre l’utile à l’agréable !
Après avoir donné quelques euros à la guide et l’avoir remerciée, nous étions à nouveau… « libres ». Avant de reprendre notre route, un chant ultra court et puissant résonna, à deux pas de l’endroit où, en 1923 Hitler avait failli être tué par la police au cours d’une manifestation, 10 ans avant d’accéder au pouvoir. Ce chant libérateur après une matinée studieuse donnait le top départ de l’apéro.
Après midi Viktualenmarkt
Le bonheur était au bout de cette rue : Le Viktualenmarkt de Munich. Comme des enfants devant un magasin de bombons, nous écarquillons les yeux devant d’énormes jarrets de porc, des bonnes frites bien grasses, des saucisses en veux-tu en voilà, et pour faire descendre le tout, de bonnes bières bien fraîches !!!
Notre table ressemble à celle du banquet des Gaulois. Chocolix et Destroyix s’en donnent à cœur joie. La cervoise coule à flots, les tournées s’enchainent dans le froid, les yeux commencent à briller.
A la tombée de la nuit nous investissons le bar des Munich fans situé en face de notre auberge. Le temps s’arrête… et les pintes elles, continuent à se vider et à se remplir… On est bien tintin !
Soirée à la taverne bavaroise
Bonne petite soirée sans plus dans un restau immense (3000 couverts chaque soir). Un lieu pour touristes, une bouffe moyenne et chère, un orchestre folklorique, et pas le droit de chanter !!! Heureusement il reste de la bière… d’ailleurs, ça commence à faire beaucoup !!!
La « fatigue » commence à gagner certains d’entre nous, le bédouin aurait aimé rentrer en triporteur… mais finalement ça sera le dos du Barbu.
La soirée se termine dans la chambre de l’auberge, alcool et cigarette sont à la fête. Soudain, jaillissant de nulle part, une charmante veilleuse de nuit pète un câble. Je ne comprends pas l’allemand et l’anglais moyennement mais elle est vraiment énervée. C’est le signal pour se coucher dans un festival de pets digne de la soupe aux choux, de rots et de grignotage de pistaches…
Jeudi 05 novembre, 11h
Une partie du groupe se rend au camp de concentration de Dachau. Beaucoup de silences et de respect à l’intérieur du camp, des petits pétages de plomb dehors…
En attendant notre train pour l’aéroport, un vieux monsieur, fan de Munich 1860, viens nous féliciter pour la victoire de mardi. Ben ouais les gars on est en 8ème, c’est bon ça !!!
Retour sans encombre jusqu’à Bx. On a quand même failli laisser ce bon Gégé à Munich dans la salle d’embarquement. Si c’avait été le cas, on n’aurait pas fini d’en entendre parler, n’est-ce pas le KGB ?
Rendez vous en 8ème, en espérant que les nombreux absents pourront se déplacer en février.
Floï
Journée du patrimoine oblige, je me suis dit puisque je ne vais plus au stade quand il y a des matches autant y aller quand il est vide, a jeun et à l’œil..
